Comment fonctionne le marché du CO2 ?

Les émissions de CO2 ajoutées aux gaz à effet de serre (GES) contribuent au réchauffement climatique. Les sociétés, les gouvernements et les particuliers ont donc pris des mesures pour réduire leurs émissions de CO2 dans l’atmosphère.

Parmi ces mesures, une aide à la compensation des coûts indirects du CO2 est proposée. Celle-ci est un moyen simple d’encourager les entreprises à réduire leurs émissions de CO2.

Le marché du CO2

Le marché européen du CO2 peut être défini comme un système économique dans lequel les pollueurs paient pour polluer. C’est un marché carbone qui fonctionne de manière semblable à d’autres marchés tels que le marché des céréales ou du pétrole.

Ce marché du carbone a été créé afin de faciliter la vérification des émissions et de permettre aux entreprises d’acheter et de revendre des droits d’émission. Les entreprises qui réduisent leurs émissions peuvent vendre leurs droits d’émission à d’autres entreprises qui se développent.

Des entreprises se sont d’ailleurs spécialisées dans le conseil en energie, de façon à permettre aux entreprise d’optimiser ou négocier leurs contrats d’énergie.

Ce système permet de réaliser des économies d’échelle, et donc d’accélérer la réduction des émissions pour un coût plus faible, et de limiter l’impact de la taxe carbone sur l’économie.

Le marché du CO2 est à ce jour le plus important dispositif européen visant à réduire les émissions de GES (gaz à effets de serre). La valeur totale des droits d’émission de carbone est aujourd’hui de 100 milliards d’euros. Il est d’ailleurs très probable que le marché du carbone se développe encore dans les années à venir.

L’aide à la compensation des coûts indirects du CO2

L’aide à la compensation des coûts indirects du CO2 est un dispositif permettant aux entreprises et aux gouvernements de réduire leurs émissions de CO2 en compensant celles-ci. Autrement dit, gouvernements et entreprises versent une somme d’argent qui est ensuite utilisée pour des projets de rachat de crédits de GES ou CER (Certified emission reduction unit). De cette façon, les organisations peuvent financer des projets de production d’énergie renouvelable tout en réduisant leurs émissions de CO2 par rapport à ce qu’elles seraient sans compensation.

Les CER peuvent servir à réduire la quantité de carbone « libérée » dans l’atmosphère. Une compagnie qui investit dans un projet de rachat de crédit-carbone est alors en mesure de déclarer une quantité de carbone “libérée” nettement plus faible, par exemple -50% ou moins, par rapport au niveau sans rachat de crédits de carbone.

Par ailleurs, les CER peuvent également permettre de compenser un projet dans un pays différent du projet financé. Par exemple, une entreprise qui investit dans une usine au Brésil peut déclarer que ses émissions de CO2 résultant de l’utilisation de cette usine ont été compensées par des CER libres d’émissions de CO2 créés en Inde. Cette compensation est plus efficace que le recours aux crédits de carbone d’un marché CO2.

Cette forme de compensation a pour objectif de contrebalancer le manque à gagner suite aux nouvelles taxes sur le carbone. Il s’agit d’une mesure qui permet aux individus, aux entreprises et aux gouvernements de financer la transition vers une économie à faibles émissions de carbone.

Par Polymeta News International