Âge de la retraite : où se place la France ?

La France est généralement perçue comme un pays disposant d’un système de retraite avantageux pour les travailleurs, notamment en ce qui concerne l’age de départ. La réforme des retraites actuellement en discussion tend par ailleurs à confirmer cette idée. Mais comment se situe la France en comparaison de ses voisins européens ? Et quels changements apporte le nouveau Plan Épargne Retraite ? Voici quelques éléments de réponse.

Les départs les plus tôt du continent

D’après les données du Cleiss (Centre des Liaisons Européennes et Internationales de Sécurité Sociale), l’âge de départ à la retraite en France est à l’heure actuelle de 62 ans. Il s’agit du plus jeune âge de toute l’Union Européenne, à égalité avec la Norvège et la Suède. Certaines situations exceptionnelles peuvent modifier l’âge de la retraite dans certains pays. Les femmes tchèques peuvent ainsi partir à la retraite à partir de 59 ans et 8 mois selon leur nombre d’enfants. Les femmes autrichiennes et bulgares peuvent quant à elle partir à respectivement 60 ans et 61 ans et 8 mois. Les grecs, qu’ils soient hommes ou femmes, peuvent également partir à 62 ans, à condition d’avoir au moins 40 ans d’assurance. La France reste le pays le plus avantageux pour les travailleurs, le départ à 62 ans n’étant soumis à aucune condition et s’appliquant à tous. Les pays avec l’âge de départ le plus avancé sont l’Islande et l’Italie (67 ans).

Le Plan Épargne Retraite, un moyen de sécuriser son avenir

Le PER est un plan d’épargne disponible depuis le 1er octobre 2019 ayant remplacé le contrat Madelin et le PERP. Il donne l’occasion aux salariés de se constituer une épargne leur permettant de cesser leur activité plus tôt que prévu. Ce produit d’épargne se décline sous trois formes différentes :

  • le PER individuel, qu’il est possible de contracter auprès d’une banque ou d’une compagnie d’assurance
  • le PER d’entreprise obligatoire, qu’une entreprise adopte pour l’intégralité ou une partie de ses salariés. Les salariés concernés ont l’obligation d’y souscrire
  • le PER d’entreprise collectif, qui est une solution d’épargne facultative

Dans chacune de ces formes, le PER fonctionne selon le principe de gestion pilotée : plus le départ à la retraite est éloigné, plus les sommes versées peuvent être placées dans des supports risqués. À l’inverse, les salariés bientôt en âge de partir placent leur épargne sur des actifs sûrs, mais moins rémunérateurs.

Lorsqu’il reste 5 ans tout au plus avant le départ à la retraite, le salarié peut consulter l’organisme chargé de la gestion de son PER pour être informé des possibilités de départ anticipé. Cette solution permet ainsi de garantir sa sécurité financière tout en cessant son activité avant l’âge légal.

Par Polymeta News France